Transfert trophique du mercure des algues à la moule bleue

Les milieux aquatiques sont des réceptacles de nombreux contaminants issus des activités humaines, et leur préservation est cruciale pour maintenir leur rôle écologique. Parmi ces polluants, le mercure (Hg) est une priorité en raison de ses effets néfastes sur les animaux via l’alimentation. Cependant, peu d’études ont exploré les effets du Hg à des concentrations environnementales par cette voie. Les recherches existantes montrent que l’exposition au Hg par l’eau provoque un stress oxydatif et des perturbations du métabolisme chez les organismes, mais ces études ne reflètent pas toujours les conditions naturelles.
La moule bleue (Mytilus edulis) une espèce indigène des côtes Atlantiques et de la Manche, est couramment utilisée pour la biosurveillance en raison de sa capacité à bioaccumuler les métaux lourds, y compris le Hg. En tant qu’organisme filtreur, elle est facile à maintenir en laboratoire, ce qui la rend idéale pour des études expérimentales.
L’objectif de ce projet est de mieux comprendre comment Mytilus edulis accumule et réagit au Hg sous ses formes inorganique et organique, à la fois par l’eau et par voie trophique. Le projet combine des analyses chimiques et des études biologiques en laboratoire, incluant des expositions contrôlées à des concentrations variées, ainsi que des expérimentations in situ avec des microalgues pour évaluer les réponses biologiques et toxicologiques.