JavaScript désactivé - Ce site requiert l'activation de JavaScript.JavaScript is deactivated - This site requires JavaScript.
Unité mixte de recherche
Stress Environnementaux et BIOsurveillance des milieux aquatiques
Fermer
L'Unité
Recherche
Moyens techniques
Masters
Les perturbateurs endocriniens à activité estrogénique (Estrogen-like endocrine disruptor chemicals, EEDC) altéraent certaines fonctions physiologiques contrôlées par les estrogènes, et peuvent induire des effets transgénérationnels et/ou sous-populationnels. De nombreuses publications scientifiques rapportent leurs effets néfastes sur la santé environnementale et humaine. Une des difficultés majeures dans la gestion du risque écotoxicologique face aux EEDC est d’appréhender leur grande diversité et les nombreuses sources potentielles. Dans le cadre réglementaire, les analyses chimiques sont souvent utilisées mais présupposent la connaissance des molécules potentiellement présentes, elles sont onéreuses, non intégratives, et surtout non informatives des effets biologiques. Les bioessais normalisés actuellement disponibles sur le marché (OCDE TG 455, ISO 19040-3 ; YES, ISO 19040-1 & 2 ; OCDE TG 493) n’intègrent généralement qu’un seul récepteur aux estrogènes d’origine humaine. Ainsi, si l’échantillon environnemental contient une substance n’interagissant pas avec le récepteur considéré, le risque environnemental sera sous-estimé. De plus, la seule prise en compte de récepteurs humains, ne semble pas pertinente pour définir un risque pour l'environnement aquatique. Dans ce contexte, nous avons développé un nouveau bioessai (test DLES, Dicentrarchus labrax Estrogen Screen) offrant l’avantage d’être plus exhaustif et intégratif que les solutions normées existantes. Ce test est aujourd’hui opérationnel et pour son utilisation dans le cadre de la biosurveillance des milieux aquatiques. Ce projet tend à déployer notre outil sur différents sites de la région normande conjointement avec l’Agence de l’eau Seine-Normandie et d’identifier le risque environnemental lié aux perturbateurs endocriniens. Les résultats apporteront une aide pour les prises de décision et l’orientation des mesures vouées à préserver la ressource en eau et réduire les émissions des EEDC à la source. Plus largement, ils participeront à l’évolution de la Directive Cadre sur l’Eau en proposant de nouveaux éléments en faveur de l’inclusion de bioessais comme moyen d’évaluation de l’état des masses d’eau et sur l’intérêt de prendre en compte des EEDC dans les listes de substances prioritaires.